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Documents  RELATION A L'AUTRE | enregistrements trouvés : 2

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Cote : N3 NOR

L'enquête sur les problèmes d'une cité de banlieue à la fin des années 1950 que présente ici Norbert Elias est d'une actualité surprenante car elle éclaire les débats les plus actuels sur l'exclusion. Elle met en effet au jour, de façon très concrète, le racisme sans race, l'exclusion sans fracture économique ainsi que toute une série de thèmes qui sont au coeur des préoccupations de nos sociétés contemporaines: le respect, la dignité,l'estime de soi.

Dans cette petite ville d'Angleterre, formée de lotissements successifs, les tensions sont multiples entre les habitants et les nouveaux venus. Les premiers considèrent les seconds comme des étrangers qui ne partagent pas leurs valeurs et ont le sentiment qu'ils menacent leur mode de vie. Ils les tiennent à distance dans la vie courante, les écartent des lieux de décision, des associations de loisirs, des clubs et des églises. Et ce rejet se perpétue sur deux ou trois générations, entretenu par les rumeurs et les commérages. Or nul racisme ici au sens propre, nulle menace de chômage à cette époque _ les uns et les autres sont des ouvriers ou des petits bourgeois et travaillent dans les mêmes usines. Ce refus de la relation à l'autre, explique Norbert Elias, est à replacer dans un contexte plus large de rapport de pouvoir: le groupe dominant reproduit sa domination _ et renforce sa cohésion _ en excluant les " marginaux ", cette image collective confortant à son tour l'image que chacun se fait de soi à l'intérieur du groupe. Ainsi, du côté des exclus, " ces jeunes qui, sachant qu'ils indisposaient ceux qui les traitaient en parias, trouvaient là une incitation supplémentaire, peut-être l'incitation majeure à se mal conduire ".
L'enquête sur les problèmes d'une cité de banlieue à la fin des années 1950 que présente ici Norbert Elias est d'une actualité surprenante car elle éclaire les débats les plus actuels sur l'exclusion. Elle met en effet au jour, de façon très concrète, le racisme sans race, l'exclusion sans fracture économique ainsi que toute une série de thèmes qui sont au coeur des préoccupations de nos sociétés contemporaines: le respect, la dignité,l'estime ...

POLITIQUES SOCIALES ; EXCLUSION ; ENQUETE ; RELATION A L'AUTRE ; MARGINALITE ; RAPPORT DE POUVOIR ; DYNAMIQUE DE GROUPE ; ANGLETERRE

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Cote : I1 RIC

Présentation de l'ouvrage : Parcours de reconnaissance - revue Sciences Humaines N° 149 - Mai 2004
Cet essai naît du constat qu'il n'existe pas à ce jour de théorie de la reconnaissance qui considère ce concept dans toute son extension. Paul Ricoeur décide donc de tenter un pari : surmonter la diversité des sens de la reconnaissance pour produire un discours philosophique cohérent. Son point de départ est un travail lexicographique à partir des définitions du verbe « reconnaître » données par le Dictionnaire de la langue française d'Emile Littré et la deuxième édition du Grand Robert. Fort de cette analyse, P. Ricoeur décide de considérer trois acceptions de la reconnaissance : la reconnaissance comme identification (d'un objet ou d'une personne), la reconnaissance de soi et la reconnaissance mutuelle. Il s'appuie sur l'examen d'une chaîne d'« événements de pensée » (tel le geste cartésien du cogito, premier jalon d'une herméneutique de soi) qu'il confronte, évalue et articule. Ne nous en cachons pas : le texte est érudit, sinueux et de ce fait difficile. Mais il est aussi traversé par de belles pauses pour l'esprit. Ainsi, à la fin de la première étude, l'analyse d'un passage du Temps retrouvé de Marcel Proust où le narrateur retrouve à la faveur d'un dîner les êtres qui ont peuplé ses soirées mondaines d'autrefois et qu'il reconnaît à grand-peine. Cette scène met en évidence le risque de la méprise et montre tout ce qui sépare la reconnaissance des choses de la reconnaissance des personnes : si reconnaître une chose, c'est l'identifier par ses caractères génériques ou spécifiques, reconnaître une personne, c'est au contraire prêter attention aux traits individuels.

Dans la deuxième étude, « le soi a pris la place du quelque chose en général ». P. Ricoeur soutient que se reconnaître soi-même, c'est reconnaître ses capacités d'agir (autrement dit pouvoir dire, pouvoir faire, pouvoir raconter et se raconter et bien sûr être imputable de son action). Mémoire et promesse constituent les deux sommets de cette reconnaissance de soi : « La mémoire est ce qui me permet de me reconnaître comme étant le même à travers le temps tandis que la promesse marque la volonté de rester constant en dépitdes vicissitudes. » La figure de l'autre n'apparaît encore qu'en creux.

La troisième étude tente alors de montrer que la lutte pour la reconnaissance (telle que l'a analysée Georg Wilhelm Friedrich Hegel) peut parfois être dépassée par une reconnaissance mutuelle et pacifiée sur le modèle du don réciproque qui fait l'expérience de la gratitude. Mais il ne s'agit là que d'« une pause dans la dispute »...
Présentation de l'ouvrage : Parcours de reconnaissance - revue Sciences Humaines N° 149 - Mai 2004
Cet essai naît du constat qu'il n'existe pas à ce jour de théorie de la reconnaissance qui considère ce concept dans toute son extension. Paul Ricoeur décide donc de tenter un pari : surmonter la diversité des sens de la reconnaissance pour produire un discours philosophique cohérent. Son point de départ est un travail lexicographique à partir des ...

PHILOSOPHIE ; PUISSANCE D'AGIR ; RECONNAISSANCE ; CAPABILITE ; RELATION A L'AUTRE ; RESPONSABILITE

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