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Cote : E2 ESP
Présentation dans de cet ouvrage dans la revue Sciences Humaines :
Dans ce petit ouvrage, Gosta Esping-Andersen propose de bousculer nos représentations habituelles à partir d’un constat élémentaire. Les systèmes de protection sociale d’aujourd’hui sont tous les héritiers de la période des trente glorieuses qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Les aides dispensées constituaient non seulement la manifestation d’une solidarité collective mais, en soutenant la demande, participaient à la croissance économique.
Aujourd’hui, après plus de trois décennies de crise économique, la donne est complètement bouleversée. Pour certains frein à la performance, la protection sociale serait devenue avant tout une source de coûts. Pour G. Esping-Andersen, il faut aller bien au-delà de ce seul constat et prendre la mesure des mutations sociodémographiques actuelles?: un peu partout en Europe, les taux de fécondité sont en berne, la population vieillit, les femmes travaillent de plus en plus, les divorces se multiplient et les familles se recomposent. Plutôt donc que de s’accrocher à un modèle obsolète ou d’en dénoncer trop rapidement l’inefficacité, il est plus judicieux de paver les voies du futur.
Le premier moyen consiste à prendre au sérieux le nouveau rôle des femmes. G. Esping-Andersen insiste à ce sujet sur la nécessité d’aider au développement de l’emploi féminin et d’établir dans le même temps les meilleures conditions en faveur d’un tel objectif. Il faut agir en faveur de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, améliorer la conciliation entre vie au travail et vie familiale, encourager l’implication masculine dans la prise en charge des travaux domestique, etc.
Dans sa deuxième leçon, G. Esping-Andersen propose de travailler à l’égalité des chances en «?investissant?» dans les enfants. On pourrait pour cela développer l’accès aux crèches, favoriser les congés parentaux rémunérés, garantir un revenu minimal à toutes les familles pour lutter contre la pauvreté des enfants, etc.
Le troisième levier touche aux retraites. Dans ce domaine, l’équité doit aussi prévaloir et, à l’heure où les parcours de vie ne ressemblent plus en rien à ceux d’hier, il convient d’imaginer des règles de répartition des revenus respectueuses d’un principe d’égalité entre générations mais aussi au sein de chaque génération.
En bref, en explorant ces trois chantiers, G. Esping-Andersen invite à construire les solidarités de demain. L’État providence ne doit plus tant agir pour compenser et soulager. Sa mission première consiste désormais à armer chacun d’entre nous pour mieux affronter les temps à venir.
Présentation dans de cet ouvrage dans la revue Sciences Humaines :
Dans ce petit ouvrage, Gosta Esping-Andersen propose de bousculer nos représentations habituelles à partir d’un constat élémentaire. Les systèmes de protection sociale d’aujourd’hui sont tous les héritiers de la période des trente glorieuses qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Les aides dispensées constituaient non seulement la manifestation d’une solidarité collective mais, ...
PROTECTION SOCIALE ; REPRESENTATION ; ETAT-PROVIDENCE ; SECURITE SOCIALE ; EVALUATION ; FINANCEMENT ; ROLE DES FEMMES ; EGALITE DES CHANCES ; POLITIQUES SOCIALES ; VIEILLISSEMENT
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