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Résumé :
L’éducation populaire a pour ambition de former des jeunes et des citoyens éclairés, capables de faire vivre la démocratie et de transformer le monde. De nombreuses associations s’y sont consacrées depuis près de deux siècles.
Leur reconnaissance par l’État est apparue comme un progrès. Mais n’est-ce pas au détriment des vertus émancipatrices de l’éducation populaire ? Les associations n’ont-elles pas été « instrumentalisées » dans ce processus, au point que leur projet originel et global aurait « disparu » au profit d’actions segmentées et professionnalisées ?
Qu’en est-il aujourd’hui, dans un contexte de désengagement de l’État ? À partir de travaux récents de recherche en sciences sociales et de comptes rendus de pratiques militantes, les 17 chapitres de cet ouvrage invitent à approfondir l’examen et à mieux comprendre le renouveau de l’éducation populaire depuis les années 2000.
Loin d’être devenue une ingénierie sociale dépolitisée, elle reste marquée par une tension constante entre engagement et professionnalisation, instrumentalisation et autonomie. Certes, tous ses projets ne sont pas politisés et contestataires, ils visent néanmoins une libération culturelle, politique ou sociale. De plus, les bénévoles, les volontaires et les salariés qui les mettent en œuvre considèrent que leur travail, sous-tendu par des valeurs, est davantage qu’un emploi ordinaire.
En examinant les rapports entre savoir, pouvoir et émancipation, cet ouvrage invite à penser autrement le peuple, les classes populaires et la politique, à travers une action éducative qui repose sur la culture et les loisirs.

Comment comprendre les transformations que connait aujourd’hui l’animation ? Quels en sont les enjeux pour les structures, pour celles et ceux qui sont, au quotidien, au contact des publics ?

En mettant à disposition des travaux d’historiens, de sociologues, de chercheurs en sciences de l’éducation et en sciences politiques, ce livre éclaire le rôle social de l’animation moderne et l’inscrit dans les débats de société actuels.

Sont ainsi abordés les différentes formes d’éducation et d’engagement, l’articulation entre militantisme et professionnalisme, ou encore le rôle que joue la socialisation par les loisirs, notamment sur la construction du genre.

Ce livre s’adresse aux animateurs, aux travailleurs sociaux, aux professeurs des écoles, aux élus, aux chercheurs et à tous ceux qui s’intéressent à l’action éducative
et sociale. Il a pour ambition d’apporter des clés de compréhension aux professionnel(le)s de l’animation qui affrontent, au quotidien, des questions aussi sensibles que méconnues.

INTRODUCTION: NOUS SOMMES TOUS DES ENFANTS DE L'EDUC POP!
I/ L'EDUCATION POPULAIRE EST UN SPORT COLLECTIF
II/ C'EST DE L'EDUCATION TRANSVERSALE
III/ C'EST L'ASCENSEUR SOCIAL QUI N'EST PAS EN PANNE
IV/ C'EST FORMATEUR, MAIS C'EST PAS DU FORMATAGE
V/ L'EDUCATION POPULAIRE CHANGE LE MONDE ET CHANGE CHACUN
VI/ CA SECOUE LES IDEES RECUES
VII/ C4EST LE PEER-TO-PEER DES SAVOIRS
VIII/ MEME QUAND C'EST INFORMEL, C'EST DE L'EDUC POP
IX/ UN CONCENTRE DE LIEN SOCIAL
X/ L'EDUCATION POPULAIRE N'A PAS DE FRONTIERES

Affranchissements et engagements personnels
Le réseau " Tibérius Claudius " à Lyon : l'obligé de l'étranger et le militantisme désincarné
Les adhérences furtives des " sans place ", L'informalité d'une participation éphémère
Figures du militantisme beur
Engagements au féminin : la maternité sur place
Action à distance et engagement au Comité ornithologique Rhône-Alpes
Mobilisations intellectuelles et expression publique : du porte-parole à la parole partagée

PARTIE 1 :
LE SOCIAL, ORPHELIN DE L'ETAT PROVIDENCE
1- LA CRISE DES INSTITUTIONS DU SOCIAL
2- LA FRAGMENTATION DU SENS DU SOCIAL
PARTIE 2 :
L'ENGLUEMENT DES CENTRES SOCIAUX DANS LA GESTION AU QUOTIDIEN
3- LES CENTRES SOCIAUX ET LA CRISE DES INSTITUTIONS
4- LE MALAISE DES MILITANTS
PARTIE 3 :
LE "NOUVEAU SOCIAL" QUI EMERGE DU TERRAIN
5- POINTS DE VUE D'ACTEURS DES CENTRES SOCIAUX
6- L'ANALYSE DES EVOLUTIONS EN COURS DANS L'ACTION SOCIALE
PARTIE 4 :
CONTRIBUER AU RENOUVEAU
7- PARTICIPER AU DEBAT D'IDEES
8- CONQUERIR UNE NOUVELLE LIBERTE D'AGIR ET DE PENSER

1- UN MOUVEMENT SOCIAL POUR LA FORMATION PERMANENTE EN FRANCE (1945-1970)
2- LA PRODUCTION DES LOIS SUR LA FORMATION PERMANENTE COMME EXEMPLE DE CONSTRUCTION DE LA REPRESENTATION DU POLITIQUE
3- LA PROMOTION SOCIALE COMME MODE D'INTERVENTION PUBLIQUE
4- LA POLITIQUE SOCIALE DU GAULLISME
5- LES SYNDICATS ENTRE EDUCATION DE SOI ET FORMATION PERMANENTE
6- LES DEBATS SUR LA QUALIFICATION SDANS LES NEGOCIATIONS COLLECTIVES (1950-1970)
7- l'INSCRIPTION DE L'EDUCATION PERMANENTE EN FRANCE DANS LES UNIVERSITES : DU MILITANTISME INDIVIDUEL A L'ENGAGEMENT INSTITUTIONNEL
8- IDEOLOGIES ET PRATIQUES DES PREMIERES GENERATIONS DE FORMATEURS D'ADULTES
9- ACTION CATHOLIQUE, PROMOTION COLLECTIVE ET EDUCATION PERMANENTE
10- L'EDUCATION DES ADULTES EN ALLEMAGNE DEPUIS 1945 : HERITAGES ET INNOVATIONS
11- LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE EN ALLEMAGNE DEPUIS 1970
12- L'EDUCATION DES ADULTES EN SUEDE DE 1967 A 2001
13- LES CERCLES D'ETUDES ET LA DEMOCRATIE EN SUEDE